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Apprenons de la nature : une règle d’or en permaculture

Apprenons de la nature : une règle d’or en permaculture

Apprenons de la nature : une règle d’or en permaculture

La permaculture, c’est bien plus qu’un jardin sans pesticides. C’est une manière de penser, d’observer et de vivre en harmonie avec le vivant. Et parmi ses grands principes, il y en a un qui brille particulièrement : "Apprenons de la nature". Mais qu’est-ce que ça veut dire concrètement ? Et comment ça s’applique dans notre potager (ou sur notre balcon) ?

Observer avant d'agir

Une personne qui étudie la nature avec une loupe

La première chose que nous enseigne la nature, c’est la patience. Avant de semer, tailler ou récolter, la permaculture nous invite à observer. Comment pousse cette plante sauvage ? Où l’eau s’écoule-t-elle après la pluie ? Quels insectes vivent dans mon jardin ? Chaque réponse est un indice pour mieux jardiner.

Prenons un exemple concret. Si vous observez que certaines herbes poussent toujours au même endroit, c’est peut-être parce que le sol y est plus riche ou mieux drainé. Il faut juste d’un œil attentif et le reste, c'est du bon sens.

La nature ne gaspille rien. Dans la nature, tout est recyclé. Une feuille morte devient humus, les déjections des animaux nourrissent le sol, et même une souche d’arbre devient abri pour les insectes.

Une personne qui étudie la nature avec une loupe

En permaculture, on s’en inspire en valorisant les déchets : compost, paillage, récup’ d’eau de pluie… On transforme nos “déchets” en ressources. Rien ne se perd, tout se transforme !

La diversité, c’est la force ! Regardons une forêt : c’est un joyeux bazar d’espèces différentes. Et pourtant, tout y est stable et résilient. Chaque plante, chaque insecte joue un rôle. C’est cette biodiversité qui rend l’écosystème solide. En permaculture, on cherche à imiter cette diversité : cultures associées, variétés locales, refuges pour la faune… Moins de monocultures, plus de coopération naturelle.

On s'adapte au lieu et pas l’inverse. La nature ne force pas les choses. Elle s’adapte. Les plantes s’établissent là où les conditions leur conviennent. En permaculture, on fait pareil : on choisit des plantes adaptées à notre climat, notre sol, notre exposition.

A quoi ressemble un jardin en permaculture ?

Les règles de la permaculture peuvent s'appliquer à tous les jardins, même petits. Un jardin de ville peut fournir beaucoup plus que ce qu'il n'y parait initialement. Avec une zone de production (fruits et légumes) et des surfaces dédiées au repos ou au jeu.

Sur le papier, voici idéalement a quoi ressemble un jardin en permaculture. On y trouve des MASSIFS densément peuplés, avec une grande diversité de plantes (fleurs et potagères). Une PETITE SERRE adossée au mur de la maison constitue un excellent abri pour les semis et pour la culture d'espèces peu rustiques. Les GOUTTIERES sont raccordées à des récupérateurs pour la collecte d'eau de pluie. Les ALLEES sont étroites pour laisser de la place au plantes. Des ECRANS abritent des cultures des vents. La CLÖTURE constitue un support pour les plantes grimpantes. Des JARDINIERES permettent de gagner l'espace près des mur. Un PETIT BASSIN attire la faune aquatique. Un COMPOSTEUR recycle les déchets organiques. Et enfin, l'ABRI de JARDIN accueille tout le matériel dédié au jardinage avec un éclairage fourni par un panneau solaire.

Comment évolue mon jardin permaculture ?

Un arbre avec de belles racines

1- Au commencement, un jardin en permaculture est un général propre et net, avec beaucoup de cultures annuelles, mais également des arbustes et arbres fruitiers nouvellement plantés. Les plantes ont besoin de temps pour s'établir, on cultive donc de nombreuses annuelles. On peut y trouver des écrans artificiels comme brise-vent, en attendant que les végétaux grandissent et prennent la relève. 

2- Par la suite, quand les racines des plantes se développent et qu'elles occupent davantage d'espaces, les champignons prennent le relais. Ils jouent un rôle majeur. Ils sont omni-présents dans les vergers et les jardins forêts .

3- Enfin, le jardin est établi mais il reste dynamique et continue d'évoluer. En fonction de la région et des aléas climatiques, certaines espèces prennent l'avantage, ce qui se traduit par des disparités annuelles dans les récoltes. Mais dans l'ensemble, le système prospère et est largement autosuffisant.

Et l'eau dans tout ça ? Un nouveau jardin demande en général des arrosages fréquents. En effet, les espèces permanentes ont besoin d'humidité pour s'établir et les plantes potagères annuelles exigent des apports réguliers. Cependant, après un certain temps, ces besoins diminuent. Les arbres établis ont rarement besoin d'être arrosés. Et lorsque le sol s'améliore et qu'il est nourri par des apports constants de matière organique, il n'est plus nécessaire d'irriguer autant, ni si souvent.

Vous l'aurez donc compris. En permaculture, on écoute, on observe et on respecte. On apprend à jardiner non pas contre la nature, mais avec elle. Et la bonne nouvelle ? C’est que tout le monde peut s’y mettre. Pas besoin d’un grand terrain ou d’un diplôme en botanique !
Tags: permaculture